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 L'ABBE PIERRE

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Isis
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Isis


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MessageSujet: L'ABBE PIERRE   L'ABBE PIERRE Empty1/2/2007, 00:41

Henry Grouès, dit l'Abbé Pierre, est né le 5 août 1912 à Lyon.

1931
Renonce par acte notarié à sa part du patrimoine familial et distribue ce qu'il possède à diverses œuvres de charité. Entre chez les Capucins.

1938
Ordination sacerdotale le 14 août.

1941
Dès le lendemain de la rafle du Vel' d'Hiv à Paris, l'Abbé Pierre accueille des Juifs rescapés d'une première rafle en zone libre.

1942-44
Clandestinité :
participe à la résistance, crée des maquis qui deviendront une partie de "l'Armée du Vercors".

1943
Mai : Arrestation par l'armée allemande à Cambo-les-Bains (Pyrénées).
Evasion, par la traversée de l'Espagne et départ de Gilbratar vers Alger.
17 juin : première rencontre avec le Général de Gaulle, à Alger.

1945-51
Député de Meurthe et Moselle.
Président du Comité Exécutif du Mouvement Universel pour une Confédération Mondiale.

1949
Avec André Philippe, Député, il dépose un projet de loi tendant à reconnaître l'objection de conscience. Il entreprend la construction (souvent illégale) de logements pour familles sans-abri et accueille chez lui un homme désespéré, Georges : cet événement marque la fondation de la première communauté Emmaüs (Neuilly-Plaisance).

1954
Une femme puis un bébé meurent de froid en janvier et en février. L'Abbé lance un appel sur les ondes de RTL : c'est "l'insurrection de la bonté" à Paris et en province. Lors de cet hiver de froid terrible, l'Abbé Pierre demande au Parlement un milliard de francs, qui lui est d'abord refusé. Trois semaines plus tard, le Parlement adopte à l'unanimité non pas un, mais dix milliards de crédits pour réaliser immédiatement 12 000 logements d'urgence à travers toute la France, pour les plus défavorisés.
Fondation de la revue "Faims et Soifs", de la S.A. HLM Emmaüs, de l'Union nationale d'aide aux sans-logis qui deviendra la Confédération Générale du Logement (association de locataires), ainsi que de l'Association Emmaüs de Paris.

1969
Première assemblée générale d'Emmaüs International à Berne (Suisse), qui adopte le Manifeste Universel du Mouvement Emmaüs.

1981
l'abbé Pierre est fait Officier de la Légion d'Honneur, au titre des droits de l'homme.

1984
Lancement de la Banque Alimentaire en France, par Emmaüs, le Secours Catholique et l'Armée du Salut.

1985
Constitution d'Emmaüs France qui rassemble toutes les composantes d'Emmaüs en France.

1987
Décembre : Commandeur de la Légion d'Honneur, pour son action dans le domaine du logement.

1988
Création de la Fondation Abbé Pierre pour le logement des Défavorisés, reconnue d'utilité publique en 1992.

1991
Pentecôte : jeûne à l'église Saint Joseph de Paris, avec les "déboutés du droit d'asile" qui font une grève de la faim dans l'indifférence générale.

2001
Remise des insignes de Grand Officier de la Légion d'Honneur par le Président de la République.

2004
Elevé à la dignité de Grand' Croix de la Légion d'Honneur par le Président de la République.

2007
Décès de l’Abbé Pierre le 22 janvier.




Mon Dieu, Pourquoi ?
Petites méditations sur la foi chrétienne et le sens de la vie
Plon - Paris - 2005

Le sourire d'un ange
Elytis - Paris - 2005

Je voulais être marin, missionnaire
ou brigand : carnets intimes
et pensées choisies
Le Cherche Midi Editeur - Paris - 2002

Confessions
Albin Michel - Paris - 2002

En route vers l'absolu
Flammarion - Paris - 2000

J'attendrai le plaisir du Bon Dieu : l'intégrale des entretiens
d'Edmond Blattchen
Alice - Paris - 1999

C'est quoi la mort ?
Albin Michel - Paris - 1999

Paroles
Actes Sud - Paris - 1999

Fraternité
Editions Fayard - Paris - 1999

Mémoires d'un croyant
Editions Fayard - Paris - 1997

Le bal des exclus
Fayard - Paris - 1996

Dieu merci
Editions Bayard/Centurion - Paris - 1995

Testament
Editions Bayard - Paris - 1994

Absolu
Seuil - Paris - 1994

Une terre et des hommes
Cerf - Paris - 1994


Henri Grouès, dit l’Abbé Pierre, né le 5 août 1912 à Lyon et mort le 22 janvier 2007 à Paris, est un prêtre catholique français, résistant puis député, fondateur en 1949 des Compagnons d'Emmaüs, une organisation caritative laïque destinée à aider les pauvres, les exclus et les réfugiés, et de la Fondation Abbé-Pierre pour le logement des défavorisés pour les sans domicile fixe (SDF). Des sondages l'ont désigné dix-sept fois « personnalité préférée des Français » de 1989 à 2003.

Il fonde en 1949 l’association des Compagnons d'Emmaüs (en référence à Emmaüs, village de Palestine apparaissant dans un épisode du dernier chapitre de l'Évangile selon Luc) d’aide aux déshérités, particulièrement aux sans-abris. Il commence ainsi dès 1950 par fonder la communauté d’Emmaüs Neuilly-Plaisance.

Les communautés Emmaüs se financent par la vente de matériels et d’objets de récupération et construisent des logements. C’est une organisation laïque.

En 1952, il participera au jeu « Quitte ou double » sur Radio-Luxembourg pour alimenter financièrement son combat, où il gagnera 256 000 francs de l'époque.
L’abbé Pierre acquiert sa notoriété à partir du très froid hiver de 1954, meurtrier pour les sans-abris pour une « insurrection de la bonté ». « Il y a cinquante ans, tous sortaient à peine des atrocités de la guerre. Tous avaient dû fuir, chacun se sentait proche des réfugiés. Les gens se rappelaient la souffrance et la peur. Ils étaient davantage prêts à réagir. Mais on ne renouvelle pas des faits historiques comme celui-là. »

Il lance le 1er février 1954 un appel mémorable sur les antennes de Radio-Luxembourg (future RTL) [2]:

« Mes amis, au secours... Une femme vient de mourir gelée, cette nuit à trois heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant hier, on l'avait expulsée... Chaque nuit, ils sont plus de deux mille recroquevillés sous le gel, sans toit, sans pain, plus d'un presque nu. Devant l'horreur, les cités d'urgence, ce n'est même plus assez urgent !
Écoutez-moi : en trois heures, deux premiers centres de dépannage viennent de se créer : l'un sous la tente au pied du Panthéon, rue de la Montagne Sainte Geneviève ; l'autre à Courbevoie. Ils regorgent déjà, il faut en ouvrir partout. Il faut que ce soir même, dans toutes les villes de France, dans chaque quartier de Paris, des pancartes s'accrochent sous une lumière dans la nuit, à la porte de lieux où il y ait couvertures, paille, soupe, et où l'on lise sous ce titre « centre fraternel de dépannage », ces simples mots : « Toi qui souffres, qui que tu sois, entre, dors, mange, reprend espoir, ici on t'aime »
La météo annonce un mois de gelées terribles. Tant que dure l'hiver, que ces centres subsistent, devant leurs frères mourant de misère, une seule opinion doit exister entre hommes : la volonté de rendre impossible que cela dure. Je vous prie, aimons-nous assez tout de suite pour faire cela. Que tant de douleur nous ait rendu cette chose merveilleuse : l'âme commune de la France. Merci ! Chacun de nous peut venir en aide aux « sans abri ». Il nous faut pour ce soir, et au plus tard pour demain : cinq mille couvertures, trois cents grandes tentes américaines, deux cents poêles catalytiques
Déposez les vite à l'hôtel Rochester, 92, rue de la Boétie. Rendez-vous des volontaires et des camions pour le ramassage, ce soir à 23 heures, devant la tente de la montagne Sainte Geneviève. Grâce à vous, aucun homme, aucun gosse ne couchera ce soir sur l'asphalte ou sur les quais de Paris.
Merci ! »
Le lendemain, la presse titra sur « l’insurrection de la bonté ». L’appel rapportera 500 millions de francs en dons (dont 2 millions par Charlie Chaplin)[3], une somme énorme pour l’époque et complètement inattendue, des appels et courriers qui submergèrent complètement le standard téléphonique de la radio, et des dons en nature d’un volume si immense qu’il fallut des semaines pour simplement les trier, les répartir et trouver des dépôts pour les stocker convenablement un peu partout en France.

L’appel de 1954 attira des bénévoles volontaires de toute la France pour aider d’abord à la redistribution, mais aussi fonder les premiers groupes se réclamant de cet appel. Rapidement, il dut organiser cet élan inespéré de générosité, et le 23 mars il fonde les Compagnons d’Emmaüs, communauté de chiffonniers qui construisent des logements pour les sans-abri, et les accueillent en leur procurant non seulement toit et couvert en situation d’urgence mais aussi un travail digne. Nombre de compagnons d’Emmaüs seront ainsi d’anciens sans-abris, de tous âges, genres et origines sociales, sauvés de la déchéance sociale ou parfois d’une mort certaine et rétablis dans leurs droits fondamentaux, par les communautés issues de cet élan de générosité à qui il retournent leurs remerciements par leur propre engagement caritatif.

Le combat de l’Abbé Pierre a aussi permis l’adoption d’une loi interdisant l’expulsion de locataires pendant la période hivernale.
En 2005, dans son livre Mon Dieu... pourquoi ?, rédigé avec Frédéric Lenoir, il déclare qu’il a été attiré par des jeunes filles, étant lui-même jeune homme et avant d’entrer dans les ordres. À ce sujet, il invite les dirigeants d'Eglise à réfléchir sur une éventuelle réforme de la discipline de l’Église en faveur de l’ordination des hommes mariés. Et ne comprend pas l’opposition des papes Jean-Paul II et Benoît XVI, l’ordination des hommes mariés étant autorisée par l’Église dans certains rites orientaux. En outre, il voit dans cette autorisation un moyen de lutter contre la pénurie de nouveaux ministres du culte de l’Église. Il incite également à réfléchir à l’ordination des femmes.

Dans cet ouvrage, il ne s’oppose pas à l’homoparentalité, à condition que les enfants ne subissent aucun préjudice psychologique ou social et explique notamment son opinion sur le fait « qu’un modèle parental classique n’est pas nécessairement gage de bonheur et d’équilibre pour l’enfant ». Mais il se déclare contre le mariage et préfère y substituer une « alliance » homosexuelle. Car selon lui, le mariage homosexuel « créerait un traumatisme et une déstabilisation sociale forte. »

Il réagira vivement à la suite de la publication de ce livre, affirmant "ne pas avoir lu ce livre". Il considèrera avoir été trompé par son ami de longue date (Frédéric Lenoir), qui aurait avancé en son nom des propos jamais tenus.

Il se fait huer lors d'une soirée de mobilisation contre le sida en affirmant que le meilleur remède à cette épidémie est la fidélité dans l'amour. Peu dogmatique, il est tout de même favorable au préservatif, affirmant « qu’il faut regarder les problèmes en face. »
L’image du grand barbu en soutane, en grosse pèlerine et godillots que lui a un jour offert un sapeur pompier forge vite son statut de « héros légendaire », de « juste » (selon son testament évoqué par ses compagnons de la Communauté d’Emmaüs, cette pèlerine emblématique reviendra au Musée des pompiers de Paris).

Après l’appel de 1954 et la sortie du film Les Chiffonniers d’Emmaüs consacré à l’abbé Pierre, Roland Barthes a analysé en 1957, son visage, « qui présente clairement tous les signes de l’apostolat : le regard bon, la coupe franciscaine, la barbe missionnaire, tout cela complété par la canadienne du prêtre-ouvrier et la canne du pèlerin. Ainsi sont réunis les chiffres de la légende et ceux de la modernité. »[4] Sa coupe, « équilibre neutre entre le cheveu court [..] et le cheveu négligé » approche selon le sémiologue l’intemporalité de la sainteté, et l’identifie à saint François d’Assise. La barbe, celle du capucin et du missionnaire, symbolise quant à elle la pauvreté et la vocation apostolique, comme pour le père de Foucauld. Ce visage évoque donc à la fois la spiritualité de l’homme, le combat de son sacerdoce, et sa liberté vis-à-vis de sa hiérarchie. Pour Pierre Bourdieu, l’abbé est même un prophète, « surgi[ssant] en temps de disette, de crise », « pren[ant] la parole avec véhémence et indignation. »[5]

Mais, Barthes se demande aussi si « la belle et touchante iconographie de l’abbé Pierre n’est pas l’alibi dont une bonne partie de la nation s’autorise, une fois de plus, pour substituer impunément les signes de la charité à la réalité de la justice. » Cette grande popularité en France ne s’est jamais démentie, les enquêtes d’opinion de la presse le plaçant indétronablement pendant une dizaine d’années (un record inégalé, après avoir succédé au commandant Jacques-Yves Cousteau, à peine éclipsé durant un an par une seconde place temporaire imputée à l’affaire Garaudy) en tête des personnalités préférées des Français, comme celles du Journal du Dimanche publiées plusieurs fois par an, jusqu’à ce qu’il demande à en être retiré en début 2004. « C’est à la fois une arme et une croix », dit-il, pour laisser la place des honneurs aux plus jeunes.

L’abbé Pierre s’est toujours appuyé sur son image grâce aux médias, depuis son appel sur Radio-Luxembourg en 1954, jusqu’à sa présence à l’Assemblée nationale en janvier 2006, en faveur de la loi SRU sur le logement social. Selon Bernard Kouchner, fondateur de Médecins du Monde, il est ainsi l’inventeur de la loi du tapage médiatique.[6]

Encore ces dernières années, malgré la maladie et l’âge, il est descendu dans la rue pour soutenir la cause des pauvres. Il a soutenu l’association Droit au logement (DAL). Un dernier combat qui fait encore l’actualité politique en pleine campagne présidentielle 2007, où les candidats se pressent pour défendre une future loi sur le logement opposable poussée par l’action médiatique d’associations de sans-logis, un texte qu’ils veulent maintenant nommer « loi Abbé Pierre, » comme avant lui son ami Coluche à qui on a attribué la loi sur les dons aux œuvres caritatives, une autre icône populaire et médiatique et pourtant si humaine de la fin du XXe siècle restée dans le cœur des Français, et que l’Abbé Pierre avait soutenu avant de devoir, lui le vieil homme, lui succéder dans son combat inachevé pour les « exclus du partage. »





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