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 Emmanuel Swendenborg, le mystique suédois

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MessageSujet: Emmanuel Swendenborg, le mystique suédois   Emmanuel Swendenborg, le mystique suédois Empty13/4/2007, 12:47

Emanuel Swedenborg
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.


Emanuel Swedenborg (29 janvier 1688-29 mars 1772), né Swedberg, est un scientifique, théologien et philosophe suédois, né à Stockholm et mort à Londres, où il avait établi sa résidence. Dans la première partie de sa vie, Swedenborg fut un scientifique et un inventeur prolifique. À l'âge de cinquante-six ans, il déclara être entré dans une phase spirituelle de sa vie et dit ensuite avoir des rêves et des visions mystiques dans lesquels il discutait avec des anges et des esprits, voire même avec Dieu et Jésus-Christ, et visitait le Paradis et l'Enfer.




Biographie

Jeunesse
Emanuel Swedenborg naquit le 29 janvier 1688 à Stockholm. Son père, Jesper Svedberg, était un pasteur luthérien d'origine modeste qui devint ensuite professeur de théologie à l'université d'Uppsala et évêque de Skara grâce à l'appui de Charles XI. Il transmit notamment à son fils son intérêt pour les thèses piétistes et sa croyance en la présence des anges et des esprits sur Terre.

Emanuel étudia à l'université d'Uppsala. À la fin de ses études, en 1710, il voyagea à travers l'Europe et s'installa à Londres pendant quatre ans. Il y étudia la physique, la mécanique et la philosophie et lit et écrivit de la poésie. C'est à cette époque que son goût pour la vie scientifique se développa.


Période scientifique
De retour en Suède en 1715, il se consacra aux sciences naturelles et à l'invention pendant une vingtaine d'années.

Il fit les plans d’un avion, d’un sous-marin, il inventa un système décimal monétaire servant également pour l’étude de la cristallographie. Il avança le premier l’hypothèse de la formation nébuleuse du système solaire en donnant la nature de la voie lactée.


Études anatomiques
À partir des années 1730, Swedenborg s'intéressa de plus en plus aux questions spirituelles. Il cherchait à découvrir une théorie expliquant les relations entre la matière et l'esprit et s'intéressa pour cela à l'anatomie.

Il découvrit la fonction des glandes endocrines, le fonctionnement du cerveau et du cervelet. Il produisit également une étude avancée sur la circulation du sang et sur la relation du cœur et des poumons.


Période mystique
À l’âge de 56 ans, il abandonna ses recherches scientifiques pour s’adonner entièrement à la recherche théologique, psychologique et philosophique dans le but de faire découvrir aux hommes une spiritualité rationnelle. Il mourut en 1772 après avoir écrit plus d’une centaine d’ouvrages sur tous les sujets énumérés. Quelques-uns ont été traduits en français.


Sa recherche insatiable du siège de l'âme le fait rencontrer des hommes célèbres comme Newton, Leibniz et d'autres membres de la Royal Society et des universités d'Oxford et de Cambridge. Il voyage de par l'Europe sponsorisé par le roi Charles XII et le duc de Brunswick, afin d'étudier, écrire et imprimer les fruits de ses recherches.

Si de son vivant, il influença de grands rois et de grands scientifiques et philosophes, tels que Newton, Kant, Voltaire, c'est après sa mort que naquirent, sur les bases de sa pensée, des mouvances religieuses maçonniques et thérapeutiques.

De grands musiciens, écrivains et psychologues ont été inspirés dans leurs œuvres par les écrits d'Emanuel Swedenborg. Parmi eux on ne citera que les plus connus tels Goethe, Gérard de Nerval, Balzac, Wagner, Oberlin, Berlioz, Baudelaire, Paul Valéry, Eliphas Lévi, Hahnemann. Carl Jung puisa également l'inspiration de sa "psychologie des profondeurs" dans les "Arcanes Célestes" qui influence par ses études toute la psychologie moderne.


Plaque à la mémoire d'Emanuel Swedenborg à l'emplacement de sa maison natale à Stockholm.Certains se sont servis des écrits de Swedenborg, et se sont réclamés de lui, uniquement a fin de spiritisme ; alors que Swedenborg ne pratiquait le spiritisme que pour convaincre, et non sans réticences, connaissant bien les dangers de telles pratiques. Ce faisant, ces groupes ont jeté un discrédit important sur Swedenborg et ses écrits, en le mêlant à leurs pratiques sectaires.

D'autres encore se sont servis de lui sans s'y référer directement mais pour créer leur propre mouvement religieux, leur propre église et en utilisant sa théologie d'une manière personnelle. Parmi eux on pourra citer le scientisme, la théosophie, l'antroposophie.

Aujourd'hui de nombreuses églises se réclament de ses écrits théologiques comme étant la vérité Divine même et on les trouvera parsemées aux quatre coins du monde, en partant de l'Afrique et de l'Europe, en passant par l'Asie où les bouddhistes l'appellent le "Bouddha du Nord" pour aller aux U.S.A., en Amérique du Sud, au Canada, en Russie, etc.

Des dizaines de milliers d'adeptes de par le monde se réclament de lui et malgré une apparence hermétique, les écrits théologiques de Swedenborg sont simples dans leur message initial : « Aime ton prochain comme toi-même, purifie-toi du mal, travaille pour l'harmonie universelle ».


Ses principaux ouvrages
Le Ciel et l'Enfer
Swedenborg montre dans ce livre que le ciel et l'enfer sont d'abord des états d'âme pour ensuite devenir des lieux. Après la mort du corps physique l'individu passe un temps intermédiaire dans le monde des esprits d'où il choisira librement d'aller au ciel ou en enfer. Le ciel n'est pas une récompense et l'enfer n'est pas une punition. Description d'une expérience de passage, des anges et des démons.

L’amour vraiment conjugal
Description de la nature céleste de la complémentarité entre mari et femme. Les époux forment ensemble un « Ange » et vivent éternellement unis l’un à l’autre après la mort dans une jeunesse perpétuelle. Description de la nature de cet amour.

L’Amour scortatoire
Description des désirs malsains qui sont contraires à la réalisation harmonieuse du couple et qui le tuent.

Le cheval blanc (Apocalypse, chapitre 19)
Lecture de la Bible selon le sens interne en comprenant méthodiquement les symboles. Petit dictionnaire expliquant la terminologie utilisée par Swedenborg.

La sagesse des anges
Présente cinq aspects de la vision de l’existence : La nature de Dieu ; la nature du monde spirituel. La nature de l’homme ; la doctrine des degrés; la création de l’univers.

La Divine providence
Nature de la relation entre Dieu et l’être humain. Description des lois spirituelles qui régissent l’univers : le Karma, cause des maladies et des guerres et de la souffrance en général, régénération de l’individu.

Les quatre doctrines
Exégèse biblique sur les natures de : La vie, l'écriture Sainte, la foi, Jésus Christ.

La nouvelle Jérusalem et sa doctrine céleste
Résumé des doctrines et des éléments de la théologie de Swedenborg.

Arcanes célestes (16 volumes, dont les cinq premiers sont réédités)
Exégèse de la genèse et de l’exode bibliques, avec références à tout l’ancien et le nouveau testament sur trois plans : historique, psychologique et sacré.

Développement de la régénération de l’être humain en parallèle avec la glorification de Jésus Christ. États d’âme et tentations de l’individu de Jésus Christ qui en est l’archétype.

Traité des représentations et des correspondances
Index des symboles du corps spirituel dans le corps humain, montrant que chaque partie physique a sa contrepartie sur le plan subtil de l’âme, et qu’il existe une relation de cause à effet entre l’état du mental et celui du corps.

De la charité
Nature du véritable amour envers autrui, envers la société et envers Dieu. Explication des dix commandements.

La vraie Religion Chrétienne (en 2 volumes)
Dernier ouvrage de Swedenborg, qui porte sur la nature du christianisme spirituel. Comparaison des différents dogmes chrétiens avec ce qu’enseigne la Bible dans son sens symbolique. Signification du baptême, de la Sainte Cène, de la Trinité, du décalogue, de la vie éternelle, du salut, du retour du Christ, de la dégénérescence de l’humanité et de sa régénération, l’homme cosmique.
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Isis
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MessageSujet: UN AUTRE GRAND HOMME   Emmanuel Swendenborg, le mystique suédois Empty13/4/2007, 14:37

Merci à toi ADAMA pour nous avoir fait connaitre la vie de cet homme, que personnellement je ne connaissais pas du tout!

C'est vrai qu'il a apparemment apporté beaucoup , notamment en théologie, en recherches spirituelles!
et que beaucoup s'en sont surement inspirés!

Donc, merci à toi !
SALOMEY bjr2
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MessageSujet: Re: Emmanuel Swendenborg, le mystique suédois   Emmanuel Swendenborg, le mystique suédois Empty13/4/2007, 16:43

Chère Salomey,

Oui il même été à la source d'inspiration d'Eglises et de mouvements ésotériques et occultistes diverses. Je t'explique.

Son oeuvre est profondément mystique et ésotérique, il s'agissait d'un véritable initié, dont la vie était entourée de phénomènes en tout genre, apparitions d'anges, de créatures, d'esprits, de gnomes, etc... et il était donc au contact quotidien de ces choses.

Sa pensée, ses expériences ont crée dans la Maçonnerie le "Rite Swendenborgien", et dans le domaine religieux

l'Eglise Swendenborgienne.

A inspiré aussi l'Eglise catholique Libérale qui a puisé certaines inspirations secrètes dans son oeuvre.

Ont dit même que Joseph Smith le Prophète Mormon avait lu Swendenborg et en avait été inspiré également!

Encore mieux

Swendenborg aurait influencé aussi Gerald Gardner l'un des fondateurs du renouveau Wicca!

En fait, Swendenborg est la clef de voûte secrète de bien des mouvements de pensée acuels, sans que les gens n'y songent un instant! C'est ce que l'on appelle un "Supérieur Inconnu", je pense qu'il le fut...

Si tu as l'occasion, achète une oeuvre de Swendenborg, elles ont toutes été traduites en Français, et se trouvent dans toute bonne librairie! Tu seras transporté par l'écriture et par ses conceptions....

Bien à toi

Swendenborgienement vôtre! (ouf dur à écrire....rire)
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MessageSujet: Re: Emmanuel Swendenborg, le mystique suédois   Emmanuel Swendenborg, le mystique suédois Empty13/4/2007, 16:48

Suite pour Salomey et les visiteurs... Un extrait de son livre "De la sagesse angélique sur le divin amour" :

Dieu seul, ainsi le Seigneur, est l'amour même,
parce qu'il est la vie même. Les anges et les hommes
sont les réceptacles de la vie

4. Ce sujet est illustré par un grand nombre d'explications dans les traités sur la Divine Providence et sur la vie. Ici il sera seulement dit que le Seigneur, qui est le Dieu de l'univers, est incréé et infini, mais que l'homme et l'ange sont créés et finis. Comme le Seigneur est incréé et infini, Il est l'Être même qui est appelé Jéhovah, la Vie Même ou la Vie en Soi. Nul ne peut être créé immédiatement de l'Incréé, de l'Infini, de l'Être Même, ni de la Vie Même, parce que le Divin est Un et non divisible, mais il faut que chacun le soit de choses créées et finies, formées de telle façon, que le Divin puisse être en elles. Comme les hommes et les anges sont ainsi créés, ils sont des réceptacles de la vie. Si un homme se laisse entrainer à croire qu'il n'est pas un réceptacle de la vie, mais qu'il est la vie, il ne peut être détourné de la pensée qu'il est Dieu. C'est d'après une illusion, que l'homme sent qu'il est la vie, et par suite croit qu'il est la vie, car dans la cause instrumentale, la cause principale est toujours perçue comme étant une avec elle. Dans Jean V. 26. Le Seigneur enseigne Lui Même qu'Il est la Vie en Soi : « Comme le Père a la Vie en Lui-Même, ainsi Il a aussi donné au Fils d'avoir la Vie en Lui-Méme ». - Il enseigne aussi qu'Il est la Vie Même, Jean XI, 25 ; XIV, 6 - Puisque la vie et l'amour sont un, comme il a été dit aux Nos 1 et 2, il s'ensuit que le Seigneur, parce qu'Il est la Vie Même, est l'Amour Même.

5. Pour comprendre cela, il faut absolument savoir que le Seigneur, parce qu'il est l'Amour dans son essence même, c'est-à-dire le Divin Amour, apparait comme Soleil devant les anges dans le ciel, et que de ce Soleil procèdent une chaleur et une lumière. La chaleur qui en procède est dans son essence l'amour, et la lumière, la sagesse. Autant les anges sont des réceptacles de cette chaleur et de cette lumière spirituelles, autant ils sont des amours et des sagesses, non des amours et des sagesses d'après eux-mêmes, mais d'après le Seigneur. Cette chaleur et cette lumière spirituelles influent non seulement chez les anges et les affectent, mais aussi chez les hommes dans la mesure où ils deviennent des réceptacles. Ils le deviennent selon leur amour envers le Seigneur et leur amour à l'égard du prochain. Ce Soleil lui-même, ou le Divin Amour, ne peut par sa chaleur et sa lumière créer quelqu'un immédiatenient d'après Lui-Même, car un être ainsi créé serait l'Amour dans son essence, qui est le Seigneur Lui-Même. Mais ce Soleil peut le créer d'après des substances et des matières formées de telle façon, qu'elles peuvent recevoir la chaleur même et la lumière même. Pareillement, le soleil du monde ne peut par sa chaleur et sa lumière, produire immédiatement des germinations dans la terre, mais il le peut par l'effet de sa chaleur et de sa lumière dans les matières de l'humus, et donner ainsi la végétation. On voit dans le traité du ciel et de l'enfer, aux N°s 116 à 140, que le Divin Amour du Seigneur apparaît comme Soleil dans le monde spirituel, et que de ce Soleil procèdent une chaleur et une lumière spirituelles, d'après lesquelles les anges ont l'amour et la sagesse.

6. Puisque l'homme n'est pas la vie, mais qu'il est un réceptable de la vie, il s'ensuit que la conception de l'homme par le père n'est pas la conception de la vie, mais seulement celle de la première et de la plus pure forme qui peut recevoir la vie. A cette forme, comme à un noyau ou à un point de départ, se joignent successivement dans l'utérus, les substances et les matières adaptées en des formes pour la réception de la vie dans leur ordre et dans leur degré.

Le divin n'est pas dans l'espace

7. Le Divin n'est pas dans l'espace, quoiqu'Il soit omniprésent chez l'homme dans le monde, chez l'ange dans le ciel et chez l'esprit sous le ciel. Cela peut être compris par l'idée spirituelle, mais ne peut l'être par l'idée purement naturelle, parce qu'en cette dernière il y a la notion de l'espace. En effet celle-ci a été formée d'après les choses qui sont dans le monde, et l'espace est dans toutes et chacune des choses qui sont vues par les yeux. Là, tout ce qui est grand, petit, long, large et haut, en un mot toute mesure, figure et forme appartiennent à l'espace. Ainsi par l'idée purement naturelle, on ne peut saisir que le Divin n'est pas dans l'espace, quand on dit qu'Il est partout. Néanmoins l'homme peut le saisir par la pensée naturelle, pourvu qu'en elle il admette quelque peu la lumière spirituelle. Pour cette raison, il sera d'abord traité de l'idée spirituelle, et ensuite de la pensée qui en découle. L'idée spirituelle ne tire rien de l'espace, mais elle tire tout de l'état. L'état dépend de l'amour, de la vie, de la sagesse, des affections, des joies qui en proviennent ; en général du bien et du vrai. L'idée vraiment spirituelle sur ces choses n'a rien de commun avec l'espace, elle est au-dessus, et elle regarde les idées d'espace au dessous d'elle comme le ciel regarde la terre. Puisque les anges et les esprits voient par les yeux comme les hommes dans le monde, et que les objets ne peuvent être vus que dans l'espace, il s'ensuit que dans le monde spirituel où sont les esprits et les anges, il apparait des espaces semblables aux espaces sur terre. Néanmoins ce ne sont pas des espaces mais des apparences d'espaces, car ils ne sont ni fixes, ni déterminés comme sur terre. En effet, ils peuvent être allongés, rétrécis, changés et variés. Ainsi, ne pouvant être déterminés par la mesure, ils ne peuvent être saisis par aucune idée naturelle, mais seulement par l'idée spirituelle. Pour celle-ci, les distances de l'espace ne sont autres que les distances du bien et les distances du vrai, qui sont des affinités et des ressemblances selon les états du bien et du vrai.

8. Il en découle que l'homme, par une idée purement naturelle, ne peut saisir que le Divin est partout, et cependant n'est pas dans l'espace. Les anges et les esprits le saisissent clairement. L'homme aussi peut le comprendre, pourvu que dans sa pensée il admette quelque chose de la lumière spirituelle, alors c'est son esprit qui pense et non son corps, ainsi c'est son spirituel et non son naturel.

9. Certains ne le comprennent pas, parce qu'ils aiment le naturel, et de ce fait ne veulent pas élever les pensées de leur entendement au-dessus du naturel, dans la lumière spirituelle. Ils ne peuvent alors penser que d'après l'espace, même à Dieu. Mais penser à Dieu d'après l'espace, c'est y penser d'après l'étendue de la nature. Ce préliminaire est nécessaire, car sans la connaissance et la perception que le Divin n'est pas dans l'espace, on ne peut rien comprendre de la Vie Divine, qui est l'amour et la sagesse. Et par suite, on ne comprendrait presque rien sur la Divine Providence, l'Omniprésence, l'Omniscience, l'Omnipotence, l'Infinité et l'Eternité dont il sera traité en série.

10. Dans le monde spirituel, il apparaît des espaces comme dans le monde naturel, par conséquent aussi des distances, mais ce sont des apparences selon les affinités spirituelles qui appartiennent à l'amour et à la sagesse, ou au bien et au vrai. C'est pourquoi le Seigneur, bien qu'Il soit partout chez les anges dans les cieux, apparaît néanmoins, en haut, au-dessus d'eux comme Soleil. Puisque la réception de l'amour et de la sagesse fait l'affinité avec le Seigneur, les cieux où les anges sont, d'après la réception, dans une affinité plus proche, apparaissent plus près de Lui que ceux où les anges sont dans une affinité plus éloignée. Il s'ensuit que les cieux qui sont au nombre de trois, ont été aussi distingués entre eux ; il en est de même des sociétés de chaque ciel. De plus, les enfers qui sont sous les cieux, sont éloignés selon le rejet de l'amour et de la sagesse. Sur la terre aussi, le Seigneur est présent chez tous les hommes, pour l'unique raison qu'Il n'est pas dans l'espace.
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MessageSujet: Re: Emmanuel Swendenborg, le mystique suédois   Emmanuel Swendenborg, le mystique suédois Empty13/4/2007, 16:49

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Dans Dieu-Homme les Infinis sont distinctement Un

17. On sait que Dieu est Infini, en effet il est appelé Infini. Mais il est appelé Infini, parce qu'il est Infini. Il est Infini, non seulement parce qu'il est l'Être Même et l'Exister Même en Soi, mais parce que les Infinis sont en Lui. L'infini sans les Infinis en Lui n'est Infini que de nom seulement. Les Infinis en Lui ne peuvent être appelés ni infiniment nombreux, ni infiniment tous, à cause de l'idée naturelle attachée aux expressions «nombreux» et «tous» car l'idée naturelle d'infiniment nombreux est limitée, et celle d'infiniment tous est illimitée, il est vrai, mais elle tient aux choses limitées dans l'univers. Ainsi, l'homme parce qu'il est dans l'idée naturelle, ne peut par sublimation, ni par approximation venir dans la perception des Infinis en Dieu. Mais l'ange, parce qu'il est dans l'idée spirituelle, peut par sublimation et par approximation venir au dessus du degré de l'homme, sans cependant atteindre cette perception.

18. Celui qui croit en Dieu peut trouver en lui la preuve que les Infinis sont en Dieu. Puisque Dieu est Homme, Il a un corps et tout ce qui appartient au corps, c'est-à-dire une face, une poitrine, un ventre, des lombes, des pieds, car sans ces parties Il ne serait pas Homme. Puisqu'il a ces parties, Il a aussi des yeux, des oreilles, des narines, une bouche, une langue, et aussi les parties qui sont intérieurement dans l'homme, comme le cœur et le poumon, et celles qui en dépendent, qui toutes prises ensemble font que l'homme est homme. Dans l'homme créé, ces parties sont en grand nombre, et considérées dans leur contexture, elles sont innombrables. Mais dans Dieu-Homme, elles sont infinies, rien n'y manque, d'où découle Son Infinie Perfection. Il est fait une comparaison de l'Homme incréé, qui est Dieu, avec l'homme créé, parce que Dieu est Homme et que Lui-même a dit que l'homme a été créé à Son image et selon Sa ressemblance, - Gen. 1, 26, 27.

19. Pour les anges, d'après les cieux dans lesquels ils sont, il est bien plus évident que les Infinis sont en Dieu. Le ciel entier, qui consiste en myriades de myriades d'anges, dans sa forme universelle est comme un homme. Il en est de même de chaque société du ciel, tant grande que petite. Il s'ensuit que l'ange est homme, car un ange est le ciel dans sa forme la plus petite. On le voit dans le traité « Le ciel et l'enfer », N°s 51 à 86. Le ciel, dans le tout, dans la partie et dans l'individu, est dans une telle forme d'après le Divin que les anges reçoivent, car autant l'ange reçoit du Divin, autant il est homme dans une forme parfaite. C'est pourquoi il est dit que les anges sont en Dieu, et que Dieu est en eux, et aussi que Dieu est leur tout. Il est impossible de décrire quelle multitude de choses il y a dans le ciel. Comme le Divin fait le ciel, et que par conséquent cette multitude inexprimable de choses procède du Divin, il devient bien évident que les infinis sont dans l'Homme Même, qui est Dieu.

20. On peut tirer une semblable conclusion d'après l'univers créé, quand on le considère par les usages et leurs correspondances. Mais au préalable des explications sont nécessaires pour une bonne compréhension.

21. Puisque dans Dieu-Homme, il y a les infinis, qui, dans le ciel, dans l'ange et dans l'homme, apparaissent comme dans un miroir, et puisque Dieu-Homme n'est pas dans l'espace, ainsi qu'il a été montré ci-dessus, N°s 7 à 10, on peut en quelque sorte voir et saisir comment Dieu peut être Omniprésent, Omniscient et Tout-Prévoyant, et comment il a pu en tant qu'Homme créer toutes choses, et peut en tant qu'Homme tenir éternellement dans leur ordre toutes les choses créées par Lui.

22. D'après l'homme, on peut encore voir comme dans un miroir, que les infinis sont distinctement un dans Dieu-Homme. Dans l'homme il y a unequantité innombrable de parties comme il a déjà été dit, néanmoins l'homme les sent comme un. Par la sensation il ne sait rien de ses cerveaux, de son cœur, de ses poumons, de son foie, de sa rate et de son pancréas ; ni rien des parties innombrables qui sont dans les yeux, dans les oreilles, dans la langue, dans l'estomac, dans les organes de la génération, et dans toutes les autres choses qui le constituent ; et parce qu'il ne sait rien par la sensation, il est pour lui-même comme un. Il en est ainsi, parce que toutes ces choses sont dans une telle forme, qu'il ne peut en manquer une seule, car l'homme est une forme récipiente de la vie qui procède de Dieu-Homme, comme il a été démontré ci-dessus, N°s 4, 5, 6. D'après l'ordre et la connexion de toutes ces choses dans une telle forme, le sentiment et par suite l'idée se présentent comme si elles étaient non pas en quantité innombrable, mais un. On peut donc conclure que ces parties en quantité innombrable, qui font comme un dans l'homme, sont distinctement et même très distinctement un dans l'Homme Même qui est Dieu.
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MessageSujet: Re: Emmanuel Swendenborg, le mystique suédois   Emmanuel Swendenborg, le mystique suédois Empty13/4/2007, 16:50

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Troisième partie (C) :
LES DEGRES


La lumière spirituelle influe par les trois degrés
chez l'homme, mais la chaleur spirituelle
n'influe qu'autant que l'homme fuit les
maux comme péchés, et se tourne vers le Seigneur.

242. D'après ce qui a été démontré ci-dessus, on voit que du Soleil du ciel, qui est le premier procédant du Divin Amour et de la Divine Sagesse, dont il a été traité dans la Seconde Partie, procèdent la lumière et la chaleur ; de la Sagesse, la lumière ; de l'amour, la chaleur ; que la lumière est le réceptacle de la sagesse, et la chaleur le réceptacle de l'amour, on voit aussi que dans la mesure où l'homme vient dans la sagesse, il vient dans la Divine Lumière, et que dans la mesure où il vient dans l'amour, il vient dans cette Divine Chaleur. D'après ce qui a été démontré ci-dessus, on voit encore qu'il y a trois degrés de la lumière et trois degrés de la chaleur, ou trois degrés de la sagesse et trois degrés de l'amour et que ces degrés ont été formés chez l'homme, afin que l'homme f°t le réceptacle du Divin Amour et de la Divine Sagesse, ainsi le réceptacle du Seigneur. Il faut maintenant démontrer que la lumière spirituelle influe par ces trois degrés chez l'homme, mais non la chaleur spirituelle, si ce n'est en tant que l'homme fuit les maux comme Péchés, et se tourne vers le Seigneur ; ou, ce qui est la même chose, que l'homme peut recevoir la sagesse jusqu'au troisième degré, mais non l'amour, à moins qu'il ne fuie les maux comme péchés, et ne se tourne vers le Seigneur ; ou, ce qui est encore la même chose, que l'entendement de l'homme peut être élevé dans la sagesse, mais non sa volonté, si ce n'est en tant qu'il fuit les maux comme péchés.

243. D'après l'expérience dans le monde spirituel, il m'est apparu de façon bien évidente que l'entendement peut être élevé dans la lumière du ciel, ou dans la sagesse angélique, et que la volonté ne peut être élevée dans la chaleur du ciel ou dans l'amour angélique si l'homme ne fuit pas les maux comme péchés et ne se tourne pas vers le Seigneur. J'ai plusieurs fois vu et perçu que les esprits simples qui ont seulement su qu'il y a un Dieu, et que le Seigneur est né homme, et qui ne savaient rien de plus, ont pleinement compris les arcanes de la sagesse angélique, presque comme les anges ; et non seulement eux, mais aussi de nombreux esprits diaboliques. Toutefois ils comprenaient quand ils entendaient prononcer ces arcanes, parce que la lumière entrait par le haut, mais ils ne comprenaient pas quand ils pensaient d'après eux-mêmes, car alors il ne pouvait entrer d'autre lumière que celle qui correspondait à leur chaleur ou à leur amour. C'est pourquoi aussi, après avoir entendu prononcer ces arcanes et les avoir perçus, ils n'en retenaient rien aussitôt qu'ils ne les écoutaient plus. Bien plus, les esprits diaboliques les rejetaient alors et les niaient entièrement, parce que le feu de leur amour et sa lumière, qui étaient illusoires, introduisaient des ténèbres, par lesquelles était éteinte la lumière céleste qui entrait par le haut.

244. La même chose arrive dans le monde. L'homme doué d'un peu de raison, et qui ne s'est pas confirmé dans les faux par l'orgueil de la propre intelligence, s'il est dans quelque affection de savoir, comprend quand il entend parler de sujets élevés ou quand il lit de tels sujets, il les retient même et peut ensuite les confirmer. Le méchant le peut, aussi bien que le bon. De plus, quoique le méchant nie de cœur les vérités divines qui appartiennent à l'église, il peut néanmoins les comprendre, en parler et les prêcher, et même les confirmer dans de savants écrits ; mais livré à ses propres idées, il pense contre elles d'après son amour infernal, et il les nie. Il est donc évident que l'entendement peut être dans la lumière spirituelle bien que la volonté ne soit pas dans la chaleur spirituelle. Il en résulte que l'entendement ne conduit pas la volonté ou que la sagesse ne produit pas l'amour, mais qu'elle enseigne seulement comment l'homme doit vivre et montre le chemin qu'il doit suivre. Il en résulte encore que la volonté conduit l'entendement, et le fait agir d'un commun accord avec elle ; et que l'amour qui appartient à la volonté appelle sagesse, ce qui dans l'entendement concorde avec lui. Dans la suite on verra que la volonté ne peut agir seule, mais qu'elle fait tout en conjonction avec l'entendement ; et que la volonté, par l'influx, s'associe l'entendement, et non inversement.

245. Maintenant il sera parlé de l'influx de la lumière dans les trois degrés de la vie qui appartiennent au mental de l'homme. Les formes qui sont les réceptacles de la chaleur et de la lumière ou de l'amour et de la sagesse chez lui, et qui sont comme il a été dit, dans un ordre triple ou des trois degrés, sont transparentes dès la naissance, et transmettent la lumière spirituelle comme le cristal transmet la lumière naturelle ; en conséquence, l'homme peut quant à la sagesse, être élevé jusque dans le troisième degré. Toutefois ces formes ne sont ouvertes qu'au moment où la chaleur spirituelle se conjoint à la lumière spirituelle, ou l'amour à la sagesse. Par cette conjonction ces formes transparentes sont ouvertes selon les degrés. Il en est de même de la lumière et de la chaleur du soleil du monde naturel dans leur action sur les végétaux. La lumière d'hiver, qui est aussi éclatante que celle de l'été, n'ouvre rien dans la semence ou dans l'arbre, mais elle fait éclore la végétation lorsque la chaleur du printemps se conjoint à la lumière. Il y a similarité parce que la lumière spirituelle correspond à la lumière naturelle, et la chaleur spirituelle à la chaleur naturelle.

246. Cette chaleur spirituelle n'est acquise qu'en fuyant les maux comme péchés et en se tournant vers le Seigneur, car tant que l'homme est dans les maux, il est aussi dans l'amour de ces maux, puisqu'il les convoite ; et l'amour du mal et la convoitise sont dans l'amour opposé à l'amour et à l'affection spirituels. Or cet amour ou cette convoitise ne peut être éloigné qu'en fuyant les maux comme péchés, et l'homme pour cela doit se tourner vers le Seigneur, parce qu'il ne peut les fuir par lui-même, mais les fuit d'après le Seigneur. Quand il les fuit d'après le Seigneur, l'amour du mal et sa chaleur sont éloignés, et à leur place sont introduits l'amour du bien et sa chaleur, par laquelle le degré supérieur est ouvert. En effet, le Seigneur influant par le haut ouvre ce degré, et alors Il conjoint l'amour ou la chaleur spirituelle à la sagesse ou à la lumière spirituelle, et par cette conjonction l'homme commence à fleurir spirituellement comme l'arbre à la saison du printemps.

247. Par l'influx de la lumière spirituelle dans les trois degrés du mental, l'homme est distingué des bêtes, et peut, de plus que les bêtes, penser analytiquement, voir les vrais, non seulement les naturels, mais aussi les spirituels ; et lorsqu'il les voit, il peut les reconnaitre et ainsi être réformé et régénéré. La faculté de recevoir la lumière spirituelle est celle qu'il faut entendre par la rationalité, dont il a été parlé ci-dessus ; chaque homme la reçoit du Seigneur, et elle ne lui est point ôtée, car si elle l'était, il ne pourrait être réformé. Par cette rationalité l'homme peut non seulement penser, mais parler d'après la pensée, différant en cela des bêtes. Ensuite d'après son autre faculté, nommée liberté, dont il a aussi été parlé ci-dessus, il peut faire ce qu'il pense d'après l'entendement. Comme il a été traité au N°s 240 de ces deux facultés, la rationalité et la liberté qui sont propres à l'homme, il n'en sera pas parlé davantage ici.
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MessageSujet: Re: Emmanuel Swendenborg, le mystique suédois   Emmanuel Swendenborg, le mystique suédois Empty13/4/2007, 16:51

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L'origine du mal vient de l'abus des facultés qui
sont propres à l'homme et qui sont appelées
rationalité et liberté.

264. Par la rationalité est entendue la faculté de comprendre ce qui est vrai, et par suite ce qui est faux, ce qui est bien, et par suite ce qui est mal. Par la liberté est entendue la faculté de penser, de vouloir et d'agir librement. On peut voir d'après ce qui précède, et encore mieux d'après ce qui va suivre, que ces deux facultés sont chez tout homme par création et ainsi par naissance ; qu'elles viennent du Seigneur ; qu'elles ne sont pas enlevées ; que d'après elles il y a l'apparence que l'homme pense, parle, veut et agit comme par lui-même ; que le Seigneur habite dans ces facultés chez tout homme ; que l'homme d'après cette conjonction vit éternellement ; que par ces facultés, et non sans elles, l'homme peut être réformé et régénéré ; et que par elles l'homme est distingué des bêtes.

265. Maintenant il va être montré que l'origine du mal vient de l'abus de ces facultés. I. L'homme méchant jouit de ces deux facultés aussi bien que l'homme bon. II. L'homme méchant en abuse pour confirmer les maux et les faux, et l'homme bon en use pour confirmer les biens et les vrais. III. Les maux et les faux confirmés chez l'homme restent et deviennent les choses de son amour et par conséquent de sa vie. IV. Les choses qui sont devenues des choses de l'amour et de la vie sont transmises aux descendants. V. Tous les maux, et par suite tous les faux tant ceux qui sont transmis par les parents que ceux qui sont ajoutés, résident dans le mental naturel.


266. I. L'homme méchant jouit de ces deux facultés aussi bien que l'homme bon. Dans l'article précédent il a été montré que le mental naturel peut, quant à l'entendement, être élevé jusqu'à la lumière dans laquelle sont les anges du troisième ciel, et voir les vrais, les reconnaitre et ensuite en parler. Puisque le mental naturel peut être ainsi élevé, il est donc évident que l'homme méchant jouit, aussi bien que l'homme bon, de cette faculté qui est appelée rationalité ; et puisque le mental naturel peut être élevé si haut, il s'ensuit que le méchant peut aussi penser aux vrais et en parler. Mais la raison et l'expérience attestent qu'il a la capacité de les vouloir et de les faire, bien qu'il ne les veuille pas et ne les fasse pas. La raison l'atteste : car qui ne peut vouloir et faire ce qu'il pense ? Il ne veut pas et ne fait pas, parce qu'il n'aime pas les vouloir et les faire. La capacité de vouloir et de faire, c'est la liberté qui est donnée par le Seigneur à tout homme. Mais qu'il ne veuille pas et ne fasse pas le bien quand il le peut, cela vient de l'amour du mal qui s'y oppose, auquel cependant il peut résister, et plusieurs y résistent. L'expérience dans le monde spirituel a souvent confirmé ce qui précède : J'ai entendu la conversation de certains esprits méchants, qui intérieurement étaient des diables, et qui dans le monde avaient rejeté les vrais du ciel et de l'église. Ils percevaient les arcanes de la sagesse angélique aussi bien que les esprits bons qui intérieurement étaient des anges, tant que l'affection de savoir, dans laquelle est tout homme dès l'enfance, était excitée chez eux par la gloire qui entoure chaque amour comme une splendeur de feu. Ces esprits diaboliques déclaraient même, qu'ils étaient capables de vouloir et d'agir selon ces arcanes, mais qu'ils ne le désiraient pas. Quand on leur dit qu'ils pourraient vouloir les vrais, pourvu qu'ils fuient les maux comme péchés, ils répondaient qu'ils le pouvaient aussi, mais qu'ils ne le voulaient pas. Cela me fit voir clairement que la faculté qui est appelée liberté est chez les méchants comme chez les bons. Que chacun s'examine, et il découvrira qu'il en est ainsi. L'homme peut vouloir, parce que le Seigneur, de qui vient cette faculté, lui donne continuellement ce pouvoir ; car, ainsi qu'il a été dit ci-dessus, le Seigneur habite chez tout homme dans ces deux facultés, c'est-à-dire dans la capacité d'être en état de vouloir. Quant à ce qui concerne la faculté de comprendre, appelée rationalité, elle n'existe pas chez l'homme avant que son mental naturel ne soit parvenu à maturité. Jusque là elle est comme une semence dans un fruit qui n'est pas m°r, elle ne peut germer dans la terre, ni croître. Cette faculté n'existe pas non plus chez ceux dont il a été parlé ci-dessus, N° 259.

267. II. L'homme méchant abuse de ces facultés pour confirmer les maux et les faux, et l'homme bon en use pour confirmer les biens et les vrais. C'est de la faculté intellectuelle, qui est appelée rationalité, et de la faculté volontaire, qui est appelée liberté, que l'homme détient le pouvoir de confirmer tout ce qu'il désire. En effet, l'homme naturel peut élever son entendement vers une lumière supérieure, aussi haut qu'il le désire, mais celui qui est dans les maux, et par la suite dans les faux, ne l'élève pas au-delà de la région la plus haute de son mental naturel et rarement vers la région du mental spirituel ; et cela, parce qu'il est dans les plaisirs de l'amour de son mental naturel, et que s'il l'élève au-dessus de ce mental, le plaisir de son amour périt. Si l'entendement est élevé plus haut, et voit les vrais opposés aux plaisirs de la vie, ou aux principes de la propre intelligence de l'homme qui est dans les maux et par suite dans les faux, alors celui-ci falsifie ces vrais, ou passe outre et les laisse par mépris, ou il les retient dans sa mémoire pour qu'ils servent de moyens à l'amour de sa vie, ou à l'orgueil de sa propre intelligence. On voit bien clairement que l'homme naturel peut confirmer tout ce qu'il veut, d'après les hérésies qui existent dans le monde chrétien, hérésies dont chacune est confirmée par ses sectateurs. Chacun sait que les maux et les faux de tout genre peuvent être confirmés. On peut confirmer, et les méchants le confirment, qu'il n'y a pas de Dieu que la nature est tout, et qu'elle s'est créée elle-même que la religion est seulement un moyen pour tenir les simples dans des liens ; que la prudence humaine fait tout, et que la Divine Providence ne fait que maintenir l'univers dans l'ordre dans lequel il a été créé ; que les meurtres, les adultères, les vols, les fraudes et les vengeances sont permis d'après une certaine philosophie. L'homme naturel peut confirmer ces propositions et bien d'autres encore ; il peut même remplir des livres avec des confirmations. Quand ces faux ont été confirmés, ils se présentent dans leur lumière fantastique, et les vrais dans une telle ombre, qu'ils apparaissent comme des fantômes dans la nuit. En un mot, ce qu'il y a de plus faux peut être établi en proposition et présenté à un homme ingénieux afin d'être confirmé ; il le fera jusqu'à la complète extinction de la lumière du vrai ; mais il suffit d'écarter les confirmations, et de considérer la proposition elle-même d'après la rationalité, et on verra le faux dans toute sa laideur. Il devient ainsi évident que l'homme peut abuser de ces deux facultés qui lui viennent du Seigneur, pour confirmer les maux et les faux de tout genre. Aucune bête ne peut le faire, parce qu'elle ne jouit pas de ces facultés ; c'est pourquoi, tout au contraire de l'homme, elle nait dans tout l'ordre de sa vie, et dans toute la connaissance de son amour naturel.

268. III. Les maux et les faux confirmés chez l'homme restent et deviennent des choses de son amour et de sa vie. Les confirmations du mal et du faux ne peuvent qu'éloigner le bien et le vrai, et les rejeter si elles s'accroissent, car le mal éloigne et rejette le bien, et le faux éloigne et rejette le vrai. C'est pourquoi les confirmations du mal et du faux ferment le ciel, car tout bien et tout vrai influent du Seigneur par le ciel. Quand le ciel a été fermé, l'homme est dans l'enfer, et il y est dans une société où règnent un semblable mal et un semblable faux ; il ne peut ensuite être délivré de cet enfer. Il m'a été donné de converser avec des esprits qui, il y a des siècles dans le monde, avaient confirmé chez eux les faux de leur religion, et je vis qu'ils restaient dans ces mêmes faux. Il en est ainsi, parce que toutes les choses que l'homme confirme chez lui deviennent des choses de son amour et de sa vie. Elles deviennent des choses de son amour, parce qu'elles deviennent des choses de la volonté et de l'entendement, et que la volonté et l'entendement font la vie de chacun. Quand elles deviennent des choses de la vie de l'homme, elles deviennent des choses non seulement de tout son mental, mais aussi de tout son corps. D'après cela il est évident que l'homme qui s'est confirmé dans les maux et dans les faux est tel depuis la tête jusqu'aux pieds, et quand il est tel tout entier, il ne peut, par aucun retournement ou torsion inverse, être ramené dans l'état opposé, ni par conséquent être retiré de l'enfer. De ces explications et de celles qui précèdent dans ce chapitre, on peut voir d'où vient l'origine du mal.
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MessageSujet: Re: Emmanuel Swendenborg, le mystique suédois   Emmanuel Swendenborg, le mystique suédois Empty13/4/2007, 16:51

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Les maux et les faux sont totalement opposés
aux biens et aux vrais, parce que les maux et les
faux sont diaboliques et infernaux, et que les
biens et les vrais sont divins et célestes.

271. Dès qu'il en entend parler, chacun reconnaît que le mal et le bien sont opposés, et que le faux du mal et le vrai du bien le sont aussi. Pourtant, ceux qui sont dans le mal sentent et par suite perçoivent que le mal est le bien, car le mal réjouit leurs sens, surtout la vue et l'ouïe, et par suite réjouit aussi leurs pensées et par conséquent leurs perceptions. Il en résulte qu'ils reconnaissent, il est vrai, que le mal et le bien sont opposés, mais comme ils sont dans le mal, le plaisir du mal fait qu'ils déclarent que le mal est le bien, et que le bien est le nal. Par exemple, celui qui abuse de sa liberté pour penser et faire le mal, appelle cela liberté, et nomme esclavage son opposé, qui est de penser le bien, qui en soi est le bien, quand cependant ce dernier est véritablement la liberté, et l'autre l'esclavage. Celui qui aime les adultères appelle liberté l'action de commettre l'adultère, et esclavage la défense de le commettre, car il sent un plaisir dans la lasciveté et un déplaisir dans la chasteté. Celui qui d'après l'amour de soi est dans l'amour de dominer, sent dans cet amour un plaisir de la vie, qui est au-dessus des autres plaisirs de tout genre, par suite il appelle bien tout ce qui appartient à cet amour, et proclame mal tout ce qui le contrarie, quand cependant c'est tout l'opposé. Il en est de même de tout autre mal ; malgré le fait que chacun reconnaisse que le mal et le bien sont opposés, néanmoins ceux qui sont dans les maux ont une idée erronée de cette opposition, et seuls ceux qui sont dans les biens en ont une idée juste. Toute personne, tant qu'elle est dans le mal ne peut voir le bien, mais celle qui est dans le bien peut voir le mal. Le mal est en bas comme dans une caverne, le bien est en haut comme sur une montagne.

272. Puisque de nombreuses personnes ignorent quel est le mal, et comment il est absolument opposé au bien, et que cependant il est important de le savoir, ce sujet va être maintenant examiné dans l'ordre suivant : I. Le mental naturel qui est dans les maux, et par suite dans les faux, est la forme et l'image de l'enfer. II. Le mental naturel, qui est la forme et l'image de l'enfer, descend par les trois degrés. III. Les trois degrés du mental naturel, qui est la forme et l'image de l'enfer, sont opposés aux trois degrés du mental spirituel qui est la forme et l'image du ciel. IV. Le mental naturel qui est l'enfer, est à tous égards, opposé au mental spirituel qui est le ciel.

273. I. Le mental naturel, qui est dans les maux et par suite les faux, est la forme et l'image de l'enfer. Le mental naturel dans sa forme substantielle chez l'homme ne peut être décrit ici, c'est-à-dire la nature du mental naturel dans sa propre forme tissue des substances de l'un et de l'autre monde, dans les cerveaux où ce mental réside dans ses premiers principes. Une idée universelle de cette forme sera donnée dans la suite, quand il s'agira de la correspondance du mental et du corps. Ici, il sera seulement parlé de sa forme quant aux états et à leurs changements par lesquels se manifestent les perceptions, les pensées, les intentions, les volontés, et les choses qui leur appartiennent ; car le mental naturel, qui est dans les maux et par suite dans les faux, est quant à ces états et à leurs changements la forme et l'image de l'enfer. Cette forme suppose une forme substantielle comme sujet, car les changements d'état ne peuvent exister sans une forme substantielle qui soit le sujet, tout comme la vue ne peut exister sans l'œil, ni l'ouïe sans l'oreille. Le mental naturel par sa forme ou image ressemble à l'enfer, parce que cette forme ou image est conforme à l'amour régnant avec ses concupiscences, qui est l'état universel de ce mental ; cet amour régnant est semblable au diable dans l'enfer, et les pensées du faux qui en proviennent sont comme la tourbe diabolique. Il n'est pas entendu autre chose dans la Parole par le diable et sa tourbe. Ainsi dans l'enfer, l'amour de dominer d'après l'amour de soi, est l'amour régnant ; il y est appelé le diable, et les affections du faux avec les pensées qui proviennent de cet amour sont appelées la tourbe diabolique. Il en est de même dans chaque société de l'enfer, avec des différences telles que sont les différences spécifiques de chaque genre. Le mental naturel qui est dans les maux et par suite dans les faux est dans une forme semblable. Aussi est-ce pour cela que l'homme naturel, qui est tel, vient après la mort dans une société de l'enfer semblable à lui, et alors, en toutes et en chacune des choses, agit en complet accord avec elle, car il vient dans sa forme, c'est-à-dire, dans les états de son mental. Il y a aussi un autre amour appelé satan, qui est l'amour de posséder les biens des autres par certains artifices, il est subordonné au premier amour qui est appelé diable ; les malices ingénieuses et l'astuce sont sa tourbe. Ceux qui sont dans cet enfer sont généralement appelés satans, et ceux qui sont dans le premier sont appelés diables ; et ceux qui n'agissent pas clandestinement acceptent leur nom. C'est de là que les enfers dans l'ensemble sont appelés Diable et Satan. Les deux enfers ont été divisés génériquement selon ces deux amours, parce que tous les cieux ont été divisés en deux royaumes, le céleste et le spirituel, selon les deux amours, et que par opposition l'enfer diabolique correspond au royaume céleste, et l'enfer satanique au royaume spirituel. On voit dans le traité ´ Le ciel et l'enfer ª, N°s 20 à 28, que les cieux sont divisés en deux royaumes, le céleste et le spirituel. Le mental naturel qui est dans les maux et par suite dans les faux, est dans sa forme un enfer, parce que toute forme spirituelle dans les très grands et dans les très petits est semblable à elle-même ; il en résulte que chaque ange est un ciel dans la forme la plus petite, voir le traité ´Le ciel et l'enferª, N°s 51 à 58, et que tout homme ou tout esprit qui est un diable ou un satan, est un enfer dans la forme la plus petite.

274. II.Le mental naturel, qui est la forme et l'image de l'enfer, descend par les trois degrés. On voit ci-dessus, aux N°s 222 à 229, que dans les très grands et dans les très petits de toutes choses il y a les degrés des deux genres, appelés degrés de hauteur et degrés de largeur. Le mental naturel a aussi ces degrés dans ses très grands et dans ses très petits. Il sera parlé ici des degrés de hauteur. Le mental naturel, d'après ses deux facultés nommées rationalité et liberté, est dans un état qui lui permet de monter les trois degrés d'après les biens et les vrais, et de descendre les trois degrés d'après les maux et les faux. Tant qu'il monte, les degrés inférieurs qui tendent vers l'enfer sont fermés, et tant qu'il descend, les degrés supérieurs qui tendent vers le ciel sont fermés, et cela parce qu'ils sont en réaction. Ces trois degrés supérieurs et inférieurs ne sont ni ouverts ni fermés dans l'homme pendant la petite enfance, car alors il est dans l'ignorance du bien et du vrai et aussi du mal et du faux ; mais selon qu'il se met dans l'un ou dans l'autre, les degrés sont ouverts et sont fermés d'un côté ou de l'autre. Quand ils sont ouverts du côté de l'enfer, l'amour régnant qui appartient à la volonté obtient la place suprême ou intime, la pensée du faux qui appartient à l'entendement d'après cet amour obtient la seconde place ou place moyenne, et le résultat de l'amour par la pensée, ou de la volonté par l'entendement, obtient la place infime. Ces degrés ici sont comme les degrés de hauteur dont il a été parlé précédemment, en ce qu'ils sont en ordre comme la fin, la cause et l'effet, ou comme la fin première, la fin moyenne et la fin dernière. La descente de ces degrés est vers le corps, par conséquent dans la descente ils s'épaississent et deviennent matériels et corporels. Si des vrais tirés de la Parole sont admis dans le second degré pour le former, alors ces vrais sont falsifiés par le premier degré qui est l'amour du mal, et deviennent des serviteurs et des esclaves. On peut ainsi voir ce que deviennent les vrais de l'église tirés de la Parole chez ceux qui sont dans l'amour du mal, ou dont le mental naturel a la forme de l'enfer, c'est-à-dire qu'ils sont profanés, parce qu'ils servent au diable comme moyens ; car l'amour du mal régnant dans le mental naturel qui est l'enfer, est le diable, comme il a été dit ci-dessus.

275. III. Les trois degrés du mental naturel qui est la forme et l'image de l'enfer, sont opposés aux trois degrés du mental spirituel qui est la forme et l'image du ciel. Il a été montré ci-dessus qu'il y a trois degrés du mental, qui sont appelés naturel, spirituel et céleste, et que le mental humain consistant en ces trois degrés, regarde et se tourne vers le ciel. Par conséquent, on peut voir que le mental naturel, lorsqu'il regarde en bas et se tourne vers l'enfer, consiste pareillement en trois degrés, et que chacun de ses degrés est opposé à un degré du mental qui est un ciel. J'ai clairement compris qu'il en est ainsi d'après ce que j'ai vu dans le monde spirituel, à savoir, qu'il y a trois cieux, et qu'ils sont distingués selon les trois degrés de hauteur ; qu'il y a trois enfers, et qu'ils sont distingués selon les trois degrés de hauteur ou de profondeur ; que les enfers sont opposés aux cieux en toutes et chacune des choses ; et que l'enfer le plus bas est opposé au ciel suprême, l'enfer moyen au ciel moyen, et l'enfer le plus élevé au dernier ciel. Il en est de même du mental naturel qui est dans la forme de l'enfer ; car les formes spirituelles sont semblables à elles-mêmes dans les très grands et dans les très petits. Les cieux et les enfers sont ainsi en opposition, parce que leurs amours sont de même opposés. L'amour envers le Seigneur, et par suite l'amour à l'égard du prochain constituent le le degré intime dans les cieux, alors que l'amour de soi et l'amour du monde constituent le degré intime dans les enfers. La sagesse et l'intelligence provenant de leurs amours constituent le degré moyen dans les cieux, alors que la folie et la sottise, qui se présentent comme sagesse et intelligence, constituent d'après leurs amours le degré moyen dans les enfers. Dans les cieux, les résultats des deux autres degrés qui sont, ou placés dans la mémoire comme connaissances, ou fixés en actes dans le corps, constituent le dernier degré ; dans les enfers, les résultats des deux autres degrés, qui deviennent ou connaissances ou actes, constituent le degré extime. On peut voir par l'expérience suivante, comment les biens et les vrais du ciel sont changés en maux et en faux dans les enfers, et ainsi changés en ce qui est opposé : J'ai appris qu'un Divin Vrai provenant du ciel était descendu jusqu'en enfer, et que ce vrai dans sa descente avait été par degré changé en faux, jusqu'à devenir absolument opposé dans l'enfer le plus bas. Il est ainsi évident que les enfers selon les degrés sont en opposition aux cieux quant à tous les biens et à tous les vrais, et que les biens et les vrais y deviennent des maux et des faux par l'influx dans les formes tournées en sens contraire, car on sait que tout ce qui influe est perçu et senti selon les formes qui reçoivent, et selon leurs états. Une autre expérience m'a fait encore comprendre que les biens et les vrais sont changés en opposés : Il m'a été donné de voir les enfers dans leur situation relativement aux cieux. Ceux qui y étaient apparaissaient renversés, la tête en bas et les pieds en haut. Il me fut dit qu'entre eux, néanmoins, ils se voient debout, la tête en haut. D'après ces enseignements de l'expérience, on peut voir que dans le mental naturel qui est un enfer dans la forme et dans l'image, les trois degrés sont opposés aux trois degrés du mental spirituel qui est un ciel dans la forme et dans l'image.

276. IV.Le mental naturel qui est l'enfer, est à tous égards, opposé au mental spirituel qui est le ciel. Quand les amours sont opposés, toutes les choses qui appartiennent à la perception deviennent opposées ; car toutes les autres choses découlent de l'amour qui fait la vie même de l'homme, comme des ruisseaux de leur source. Les choses qui n'en proviennent pas se séparent dans le mental naturel, de celles qui en proviennent. Celles qui proviennent de l'amour régnant de l'homme sont au milieu, et toutes les autres sont sur les côtés. Si celles-ci sont des vrais de l'église puisés dans la Parole, elles sont reléguées loin du milieu sur les côtés, et sont enfin chassées ; et alors l'homme ou le mental naturel perçoit le mal comme bien, voit le faux comme vrai, et inversement. C'est pourquoi il prend la malice pour de la sagesse, la folie pour de l'intelligence, l'astuce pour de la prudence, les artifices pour du génie ; alors il ne fait aucun cas des Divins et des Célestes qui appartiennent à l'église et au culte, et il attribue la plus grande importance aux choses corporelles et mondaines. Il renverse ainsi l'état de sa vie, de sorte qu'il met à la plante des pieds et le foule, tout ce qui appartient à la tête, et met à la tête tout ce qui appartient à la plante des pieds. Par conséquent, de vivant l'homme devient mort. Celui dont le mental est un ciel est appelé vivant, et celui dont le mental est un enfer est appelé mort.
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MessageSujet: Re: Emmanuel Swendenborg, le mystique suédois   Emmanuel Swendenborg, le mystique suédois Empty13/4/2007, 16:54

Extrait du traité des représentations et des correspondances :

X
CORRESPONDANCE DU GOÛT ET DE LA LANGUE,
ET AUSSI DE LA FACE AVEC LE TRES-GRAND HOMME





4791. La langue donne une entrée vers les poumons, et aussi vers l'estomac, ainsi elle représente une sorte de vestibule pour les spirituels et pour les célestes - pour les spirituels, parce qu'elle sert aux poumons et par suite au langage ; pour les célestes, parce qu'elle sert à l'estomac qui fournit des aliments au sang et au cœur ; que les poumons correspondent aux spirituels, et le cœur aux célestes, on le voit, n° 3635,3883 à 3896 ; c'est pourquoi la Langue, en général, correspond à l'affection du vrai, ou à ceux qui, dans le Très-Grand Homme, sont dans l'affection du vrai, et ensuite dans l'affection du bien d'après le vrai : ceux donc qui aiment la Parole du Seigneur, et qui par suite désirent les connaissances du vrai et du bien, appartiennent à cette province ; mais avec cette différence que les uns appartiennent à la langue même, d'autres au larynx et à la trachée, d'autres au gosier, d'autres aux gencives, et d'autres aux lèvres ; car il n'existe pas chez l'homme la plus petite partie avec laquelle il n'y ait correspondance. Que ceux qui sont dans l'affection du vrai appartiennent à cette province comprise dans un sens large, c'est ce qu'il m'a été donné de connaître plusieurs fois par expérience, et cela par un influx manifeste, tantôt dans la langue, tantôt dans les lèvres, quand il m'était aussi donné de converser avec eux ; et ai même observé que les uns correspondent aux intérieurs de la langue des lèvres, et les autres aux extérieurs ; quant à ceux qui reçoivent seulement avec affection les vrais extérieurs, et non les vrais intérieurs, sans cependant rejeter ceux-ci, J'ai senti leur opération, non dans les intérieurs de la langue, mais dans les extérieurs.

4792. Comme l'aliment et la nutrition correspondent à l'aliment et la nutrition spirituels, il s'ensuit que le Goût correspond à la perception et à l'affection de l'aliment spirituel : l'aliment spirituel est la science, l'intelligence et la sagesse ; en effet, les esprits et les anges vivent de science, d'intelligence et de sagesse, et S'en nourrissent aussi, et ils les désirent et les recherchent ardemment comme les hommes qui ont faim, désirent et recherchent des aliments ; de là l'appétit correspond à ce désir. Et, ce qui est étonnant, ils croissent aussi par cet aliment, car les enfants, qui décèdent dans le monde, n'apparaissent pas autrement qu'enfants dans l'autre vie, et ils sont enfants aussi quant à l'entendement ; mais a mesure qu'ils croissent en intelligence et en sagesse, as apparaissent, non comme enfants, mais comme ayant avancé en âge, et enfin comme adultes ; j'ai conversé avec quelques-uns qui étaient morts enfants, lesquels ont été vus par moi comme jeunes gens, parce qu'alors ils étaient intelligents. Par là on voit clairement ce que c'est que l'aliment et la nutrition spirituels.

4793. Comme le goût correspond à la perception et à l'affection de savoir, de comprendre et de devenir sage, et que la vie de l'homme est dans cette affection, c'est pour cela qu'il n'est permis à aucun esprit ni à aucun ange d'influer dans le goût de l'homme ; car ce serait influer dans la vie qui lui est propre. Cependant, parmi la tourbe infernale, il y a des esprits vagabonds, plus pernicieux que les autres, qui, ayant contracté dans la vie du corps la cupidité d'entrer dans les affections de l'homme, pour lui nuire, retiennent aussi dans l'autre vie cette cupidité, et s'étudient de toute manière à entrer dans le goût chez l'homme; quand ils y sont entrés, ils possèdent ses intérieurs, à savoir la vie de ses pensées et de ses affections ; car, ainsi qu'il a été dit, a y a correspondance, et le. choses qui correspondent font un. Aujourd'hui, un grand nombre d'hommes s ont possédés par ces esprits ; car aujourd'hui il y a des obsessions intérieures, mais il n'y en a pas d'extérieures comme autrefois ; les obsessions intérieures se font par de tels esprits ; et l'on peut voir quelles sont ces obsessions, si l'on porte son attention sur les., pensées et sur les affections, principalement sur les intentions intérieures que la crainte empêche de manifester, lesquelles chez quelques-uns sont portées à un tel degré de folie que s'ils n'étaient retenus par les liens, externes, qui sont l'honneur, le gain, la réputation, la peur de perdre le vie, et la crainte de la loi, ils se précipiteraient plus que des obsédés dans les meurtres et dans les rapines. Qui sont et quels sont ces esprits qui obsèdent les intérieurs de ces hommes, on le voit, n° 1983. Afin que le connusse comment la chose se passait, il leur fut permis de faire des efforts pour entrer dans le goût chez moi ; ils en firent même de très grands, et alors il me fut dit que s'ils pénétraient jusque dans le goût. as posséderaient aussi les intérieurs, par la raison que le goût dépend de ces intérieurs par la correspondance ; mais cela fut permis seulement afin que j'apprisse comment la chose se passait à l'égard de la correspondance du goût, car ils en furent aussitôt chassés. Ces esprits pernicieux tentent principalement cela afin de rompre tous les liens internes, qui sont les affections du bien et du vrai, du juste et de l'équitable, la crainte de la loi Divine, la honte de nuire à la société et à la patrie ; quand ces, liens internes ont été rompus, alors ils obsèdent l'homme : lorsqu'ils ne peuvent s'introduire ainsi dans les intérieurs par un opini‚tre effort, ils le tentent par des artifices magiques qui, dans l'autre vie, sont en très grand nombre et absolument inconnus dans le monde ; par ces artifices, ils pervertissent les scientifiques chez l'homme, et appliquent seulement ceux qui sont favorables à de honteuses cupidités : de telles attaques ne peuvent pas être évitées, à moins que l'homme ne soit dans l'affection du bien, et par suite dans la foi envers le Seigneur. Il m'a aussi été montré comment as étaient chassés, à savoir : lorsqu'ils croyaient pénétrer vers les intérieurs de la tête et du cerveau, ils étaient transportés par les voies excrémentielles qui y sont, et de là vers les externes de la peau ; et je vis qu'ils étaient ensuite jetés dans une fosse remplie d'ordures en dissolution ; j'ai été informé que de tels esprits correspondent aux sales petits trous dans la peau la plus extérieure où est la gale, par conséquent à la gale.

4794. L'esprit, ou l'homme après la mort, possède toutes les sensations qu'il avait quand il vivait dans le monde, à savoir la Vue, l'ouïe l'Odorat et le Toucher, et non le Goût, mais à la place du goût quelque chose d'analogue qui a été adjoint à l'odorat. S'il n'a pas le goût, c'est afin qu'il ne puisse pas entrer dans le goût de l'homme, ni par conséquent posséder ses intérieurs ; puis, afin que ce sens ne le détourne pas du désir de savoir et de devenir sage, par conséquent de l'appétit spirituel.

4795. Par là on peut voir aussi pourquoi la Langue a été destinée à une double fonction, à savoir, à la fonction de servir au langage, et à la fonction de servir à la nutrition ; car en tant qu'elle sert à la nutrition, elle correspond à l'affection de savoir, de comprendre et de savourer les vrais, c'est même pour cela que sagesse ou être sage est un dérivé du mot saveur ; et en tant qu'elle sert au langage, elle correspond à l'affection de penser et de produire les vrais.
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MessageSujet: Re: Emmanuel Swendenborg, le mystique suédois   Emmanuel Swendenborg, le mystique suédois Empty13/4/2007, 16:54

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XV
CORRESPONDANCE DES MALADIES
AVEC LE MONDE SPIRITUEL





5711. Puisqu'il va être traité de la Correspondance des maladies, il faut qu'on sache que toutes les maladies chez l'homme ont aussi une correspondance avec le monde spirituel ; car dans la nature entière, tout ce qui n'a pas de correspondance avec le monde spirituel, cela ne doit pas exister, n'a aucune cause d'après laquelle il puisse exister, par conséquent d'après laquelle il puisse subsister ; les choses qui sont dans la nature ne sont que des effets, dans le monde spirituel sont leurs causes, et dans le ciel intérieur les causes de ces causes, qui sont les fins : l'effet ne peut subsister non plus si la cause n'est pas continuellement en lui, car la cause cessant, l'effet cesse ; considéré en lui-même, l'effet n'est autre chose que la cause, mais il est la cause revêtue extrinsèquement, de manière qu'il sert dans la sphère inférieure, pour que la cause y puisse agir comme cause ; de même qu'il en est de l'effet par rapport à la cause, de même il en est de la cause par rapport à la fin ; la cause, à moins qu'elle n'existe aussi par sa cause, qui est la fin, n'est pas une cause, car une cause sans fin est une cause sans aucun ordre, et où il n'y a aucun ordre, rien ne se fait. De là, il est maintenant évident que l'effet considéré en lui-même est la cause, que la cause considérée en elle-même est la fin, et que la fin du bien est dans le ciel et procède du Seigneur, qu'en conséquence un effet n'est point un effet, si la cause n'est point en lui et n'y est point continuellement, et qu'une cause n'est point une cause, si la fin n'est point en elle et n'y est point continuellement, et qu'une fin n'est point une fin du bien, si le Divin qui procède du Seigneur n'est point en elle : de là aussi, il est évident que comme toutes choses en général et en particulier dans le monde ont existé par le Divin, de même aussi elles existent par le Divin.

5712. Ces observations ont été faites afin qu'on sache que les maladies ont aussi une correspondance avec le monde spirituel, non pas, il est vrai, avec le ciel qui est le Très-Grand Homme, mais avec ceux qui sont dans l'opposé, ainsi avec ceux qui sont dans les enfers : par le monde spirituel, dans le sens universel, il est entendu non seulement le ciel mais aussi l'enfer, car lorsque l'homme meurt, il passe du monde naturel dans le monde spirituel. Si les maladies ont une correspondance avec ceux qui sont dans les enfers, c'est parce que les maladies correspondent aux cupidités et aux passions du mental (animus), celles-ci aussi en sont les origines ; en effet, les origines des maladies dans le commun sont les intempérances, les luxures de divers genres, les voluptés entièrement corporelles, puis aussi les envies, les haines, les vengeances, les lascivetés, et autres passions semblables, qui détruisent les intérieurs de l'homme ; quand les intérieurs ont été détruits, les extérieurs souffrent et entraînent l'homme dans la maladie, et ainsi à la mort ; il est connu dans l'Eglise que la mort vient à l'homme par les maux ou à cause du péché, il en est aussi de même des maladies, car elles sont du domaine de la mort. D'après ces explications, on peut voir que les maladies ont aussi une correspondance avec le monde spirituel, mais avec les êtres impurs qui y sont, car les maladies en elles-mêmes sont impures, puisqu'elles ont leur source dans les choses impures, ainsi qu'il vient d'être dit.

5713. Tous les infernaux introduisent des maladies mais avec différence, par la raison que tous les enfers sont dans les cupidités et les convoitises du mal, par conséquent contre les choses qui appartiennent au ciel, c'est pourquoi ils agissent d'après l'opposé contre l'homme ; le Ciel, qui est le Très-Grand Homme, contient toutes choses en enchaînement et en bon état ; l'enfer, parce qu'il est dans l'opposé, détruit et divise tout ; si donc les infernaux s'appliquent à l'homme, ils introduisent des maladies, et enfin la mort : toutefois, il ne leur est pas permis d'influer jusque dans les parties solides du corps elles-mêmes, ou dans les parties dont se composent les viscères, les organes et les membres de l'homme, mais seulement dans les cupidités et dans les faussetés ; seulement, quand l'homme tombe dans une maladie, ils influent dans ces impuretés qui appartiennent à la maladie ; car, ainsi qu'il a été dit, il n'existe jamais rien chez l'homme, sans qu'il y ait une cause dans le monde spirituel ; si le naturel chez l'homme avait été séparé du spirituel, il aurait été séparé de toute cause d'existence, et par conséquent aussi de tout vital. Mais cela néanmoins n'empêche pas que l'homme ne puisse être guéri naturellement, car la Providence du Seigneur concourt avec les moyens naturels. Qu'il en soit ainsi, c'est ce qu'il m'a été donné de savoir par de nombreuses expériences, et cela tant de fois et si longtemps qu'il ne m'est resté aucun doute ; car de mauvais Esprits venant de pareils lieux se sont souvent et longtemps appliqués à moi, et selon leur présence ils introduisaient des douleurs et aussi des maladies ; il m'a été montré où ils étaient et quels ils étaient, et il m'a été dit aussi d'où ils venaient.

5714. Il y avait un Esprit qui, dans la vie du corps, avait été adultère à l'excès, et avait placé son grand plaisir à commettre des adultères avec un grand nombre de femmes, que bientôt après à avait rejetées et prises en aversion ; il avait persévéré dans une telle conduite jusqu'à la vieillesse ; en outre, il s'était aussi livré aux voluptés, et n'avait voulu faire du bien et rendre service à autrui qu'en vue de lui-même et surtout en vue de ses adultères : cet Esprit fut quelques jours chez moi, je le voyais sous les pieds; et, quand la sphère de sa vie m'était communiquée, partout où a venait, a infligeait quelque douleur aux périostes et aux nerfs de l'endroit, par exemple aux doigts du pied gauche ; et quand il lui fut permis de s'élever, il y eut douleur aux parties où il était, principalement aux périostes dans les lombes, même aux périostes de la poitrine sous le diaphragme, et aussi aux dents par la partie intérieure. Quand sa sphère opérait, il introduisait aussi dans l'estomac une grande oppression.

5715. Il apparut un grand trou quadrangulaire tendant obliquement en bas à une profondeur considérable ; dans le fond, je vis un trou rond, qui alors était ouvert, mais qui bientôt après fut fermé ; il s'en exhalait une chaleur importune qui, amassée de divers enfers, tirait son origine des cupidités de différents genres, par exemple du faste, des lascivetés, des adultères, des haines, des vengeances, des rixes et des combats ; ainsi, cette chaleur qui s'exhalait avait sa source dans les enfers : quand cette chaleur agissait dans mon corps, elle introduisait à l'instant une maladie telle qu'est celle de la fièvre chaude ; et, quand elle cessait d'influer, aussitôt la maladie cessait. Lorsque l'homme tombe dans telle maladie qu'il avait contractée par sa vie, aussitôt il s'adjoint à la maladie une sphère impure correspondante, et elle est présente comme cause fomentatrice. Pour que je susse comme chose certaine qu'il en était ainsi, il y eut chez moi de plusieurs enfers des Esprits, par lesquels m'était communiquée la sphère des exhalaisons qui en provenaient ; et, selon qu'il était permis que cette sphère agit sur les parties solides de mon corps, j'étais saisi d'une pesanteur, d'une douleur, et même d'une maladie correspondante, lesquelles cessaient à l'instant que ces Esprits étaient repoussés : et, afin qu'aucun endroit ne fut laissé en doute, cela a été répété des milliers de fois.

5716. Non loin de là, il y a aussi des Esprits qui répandent des froids impurs, comme ceux d'une fièvre froide, ce qu'il m'a encore été donné de savoir par des expériences ; ces mêmes esprits introduisent aussi de ces choses qui troublent le mental ; ils causent pareillement des défaillances. Les Esprits qui viennent de cet endroit sont très malicieux.

5717. Il y a certains Esprits qui non seulement ont leur rapport avec les parties les plus visqueuses du Cerveau, lesquelles en sont les excrémentiels, mais qui savent aussi les imprégner d'une sorte de venin : quand de tels Esprits viennent en foule, ils s'élancent au-dedans du crâne, et de là par continuité jusque dans la moelle épinière : cela ne peut pas être senti par ceux dont les intérieurs n'ont point été ouverts ; il m'était donné de sentir manifestement l'irruption, et aussi leur effort, à savoir pour me tuer, mais cet effort était vain, parce que j'étais préservé par le Seigneur : ils tendaient à m'enlever toute faculté intellectuelle : je sentis manifestement leur opération, et par suite aussi une douleur, qui cependant cessa bientôt ; ensuite je parlai avec eux, et ils furent forcés d'avouer d'où ils étaient ; ils me racontèrent qu'ils vivaient dans de sombres forêts, où ils n'osent exercer aucune violence contre leurs compagnons, parce qu'autrement il est permis à leurs compagnons de les traiter impitoyablement ; ainsi, ils sont tenus dans des liens ; ils sont difformes, d'une face bestiale, et couverts de poils. Il m'a été dit que tels ont été ceux qui autrefois massacraient des armées entières, comme on le fit dans la Parole ; en effet, ils faisaient irruption dans les chambres du cerveau de chacun, et ils y portaient la terreur jointe à une telle frénésie que l'un massacrait l'autre : aujourd'hui, de tels Esprits sont tenus renfermés au-dedans de leur enfer, et ne s'en échappent point. Ils ont aussi leur rapport avec les tumeurs léthifères de la Tête en dedans du crâne. Il a été dit qu'ils s'élancent au-dedans du crâne, et de là par continuité jusque dans la moelle épinière ; mais que les Esprits eux-mêmes s'élancent, il faut qu'on sache que c'est là une apparence ; ils sont portés en dehors par un chemin qui correspond à ces espaces dans le corps, ce qui est senti comme si l'irruption était en dedans ; cela est l'effet de la correspondance ; de là, leur opération est facilement dérivée dans l'homme vers qui elle est déterminée.
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